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Economie

Importations sauvages, une mort lente pour l’Afrique

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Quentin DAVAKAN

Rédacteur


  • 11 janv., 2025 03:42
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La balance commerciale de nombreux pays africains est extrêmement déséquilibrée. Le Bénin par exemple couvrons à peine le tiers de ses importations par des exportations dont plus de 80% représentent le coton. Par exemple selon l’INSAE, les exportations nationales de marchandises enregistrées au cours de l’année 2014 ont une valeur totale de 226 .165,1 millions de francs CFA alors qu’elle était de 189.442,0 millions de F CFA en 2013, ce qui représente une croissance de 19,4%. Les importations, quant à elles s’établissent à 1.761.196,7 millions de francs CFA contre un total de 1.446.100,3 millions de francs CFA en 2013 soit une augmentation de 21,8%.. Cela fait une différence négative de plus de 1.500.000 millions de francs CFA en 2014. 


Image
( Envol Africa)
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La douane table sur ces importations, qu’elle appelle de tous ses vœux, pour espérer une couverture constante du budget national. Pour les commerçants importateurs, c’est lucratif et les populations pensent disposer d’une multitude de produits de toute gamme sans trop de peines. Telle une poubelle, nos pays sont inondés chaque jour par des milliers de tonnes de produits venus outre-Atlantique dans tous les secteurs : produits alimentaires (congelés, conserves, vivriers, …), technologies, vestimentaires, etc. En réalité, ces ‘‘importations sauvages’’ sont comme une « autoroute tant pour les pays que pour leurs populations vers le tombeau ».

Les dégâts de cet état de chose sont multiples et multiformes.


LA SANTÉ DES POPULATIONS

Nous importons presque tout pour notre alimentation. Toutes sortes de produits congelés (viandes, poissons, saucisses, ....), de boîtes de conserve, de vivriers (riz, ....) et bien d’autres produits de consommation, boissons de tout genre, produits d’assainissement, de fruits, de légumineux, de farine de blé, cosmétiques, droguerie, et j’en passe. En complicité avec des cadres de nos administrations, des commerçants véreux inondent le marché de toutes sortes de poisons alimentaires. Face aux défis de la concurrence les exportateurs (leurs fournisseurs) nous envoient tout : du riz avarié ou en sachets, des conserves cancérigènes parfois périmées mais avec des dates de péremption falsifiées, des produits congelés de qualité douteuse, du sucre ou du blé de piètre qualité, des OGM, des pesticides, tout y passe. Résultat nous sommes confrontés à des affections qui par la passé étaient inconnues du public, des affections rares ou encore inexistantes. Ces maladies qui autrefois étaient rares sont le lot quotidien  des personnes très peu âgées dans nos hôpitaux. Des familles entières sont décimées. La tendance est suicidaire et il faudra impérativement prendre conscience de l’urgence pour sauver la postérité. L’espérance de vie est de fait au plus bas dans bon nombre de pays africains. 

Avec un peu de volonté on peut changer les choses, nous avons observé avec fierté il y a quelques années avec le gouvernement YAYI, on avait observé les effets de la barrière douanière (hausse des prix de douanes) sur les motos à 2 temps qui ont presque disparu de la circulation aujourd’hui en un laps de temps : près de 100.000 FCFA sur une moto mate et moins de 10.000 FCFA sur une moto Djènanan à 4 temps. Hélas on n’a pas maintenu le cap.

Le riz importé est taxé à 5% au Bénin contre 100% au Nigéria par exemple : une situation qui ne peut qu’encourager et aggraver le problème. Le pouvoir central dispose de plusieurs moyens pour décourager cette tendance meurtrière mais il fait l’option de rester silencieux vu que multiples intérêts que peuvent en tirer les sbires et aussi les nombreux problèmes qui assaillent nos états. Espérer une prise de conscience du pouvoir central ou de ses cadres, serait utopique, et rester insensible à notre mort programmée serait vendre son âme au diable. Les peuples africains doivent aujourd’hui prendre conscience, savoir que leurs destins et surtout celui des générations futures se trouve entre leurs mains. Il faut que chaque béninois, chaque africain sorte de sa zone de confort et s’engage à participer activement au combat pour le consommer local, la création de valeurs.


 Rôle des populations

Une prise de conscience est le plus grand remède à ce fléau. Nos besoins vitaux doivent au moins être satisfaits par notre propre production : surtout pour préserver notre santé et sauver celle de nos enfants. Il ne s’agit pas forcement d’imposer à tout africain de se reconvertir dans l’agriculture ou d’en faire une carrière. Ce qu’il faut, c’est juste que chacun arrive à faire le strict minimum pour sa propre santé. Avoir par exemple un poulailler chez soi (comme le faisait nos parents jadis), un petit étang pour couvrir rien que sa consommation de poisson, cultiver aux moins sa tomate, son piment, ... rien que dans sa cour comme nos parents le faisait avant et disposaient d’une bonne longévité. La santé n’a pas de prix et il faut que chacun en prenne conscience. En s’investissant pour son autosuffisance alimentaire. Chacun fait des économies énormes sur le coût de ses achats, les factures de soins, la richesse collective (nationale) et même la sauvegarde de sa santé. Nous pouvons prendre la décision de sortir certains aliments ou composants de nos plats.


 Rôle des commerçants 

importateurs

Pour la plupart, ils croient gagner beaucoup d’argent. Mais en réalité, cela est insignifiant par rapport à l’investissement dans la culture ou la production à grande échelle. Le commerce ne donnera jamais la même richesse que la production. Il est vrai que le retour sur investissement est très long. Envoyer 100.000.000 de francs CFA en Inde pour importer et vendre du riz peut rapporter en moins de 3 mois sans grand effort, mais investir cet argent dans la plantation de palmiers par exemple peut prendre des années. A regarder sous cet angle, beaucoup préfère importer même en sachant le danger que cela représente pour les populations. Mais une analyse comparative des deux types d’investissement montre un grand avantage à préférer l’agro pastoral, la production ou l’industrialisation. En plus, il ne s’agit pas de laisser de façon rapide et définitive. L’appétit vient en mangeant et nous souhaitons juste un investissement progressif des importateurs. Si c’est la durée du retour sur investissement qui gêne, ils peuvent travailler à trouver les techniques de conservation pour racheter chez nos producteurs les nombreuses cultures (tomates, fruits, vivriers, …) qui se gâtent sans moyens de conservation dans nos champs, où dans l’implantation d’unité de transformation : cela peut rapporter de façon rapide.


 Rôle du pouvoir public


L’orientation est souvent impulsée par l’État central. Mais pour une action efficace, il n’est pas souhaitable que l’État fasse cavalier seul. Réussir ce combat lui impose d’établir une étroite collaboration avec le patronat privé, la chambre de commerce et les opérateurs économiques intervenant dans l’importation. Nous avions vu tout prêt le Nigéria organiser une promotion de ses hommes d’affaires pour un grand impact sur la fortune intérieure. 

Nous pensons qu’il est possible de promouvoir une assise sur la relance de la production intérieure, la réduction des importations et la couverture de nos besoins alimentaires. Cette assise aura pour but :

 d’expliquer et de démontrer aux privés l’intérêt qu’ils ont à investir dans la production locale au détriment de l’importation,

 Recenser leurs besoins pour se mobiliser autour du projet ;

 Exposer les accompagnements, stratégies et facilités de l’État pour soutenir la production locale et décourager l’importation.

 Arrêter en commun, un accord établi dans un plan national de promotion de l’agriculture.

Cela va marcher si l’État prend la mesure du mal et définit sa priorité à l’éradiquer. Le privé ne cherche que son intérêt et il suffit de le lui montrer et il accompagnera. D’autres pays comme le Rwanda sont entrain de réussir à relever ce défi. Ce n’est donc pas un sort, les dons et les emprunts internationaux ne feront que creuser davantage notre tombeau. Il suffit juste de prendre conscience, de sortir de notre zone de confort et prendre la décision de se battre pour changer les choses : sauver notre santé. Nous louons les grands efforts qui sont faits dans ce sens ces dernières années par le gouvernement du président TALON : Les nombreuses réformes dans l’agriculte tel que les ATDA, le FNDA, ... qui promettent de grands réultats à court terme.


LA FUITE DES CAPITAUX

Nous sortons chaque année beaucoup plus de capitaux car la balance commerciale est très déficitaire. Pour pouvoir compenser le déficit de devises et éviter un manque de capitaux, les dirigeants ont recours à trois moyens essentiels :

Le coton représente à lui seul plus de 80% de nos exportations. On demande à nos paysans de produire plus de coton pour combler le déficit de la balance et avoir des devises. Mais ce coton qui part de chez nous à prix imposé et très bas, va prendre la valeur ajoutée, transformé en tissus (wax hollandais, vlisco, ...) ou en tenues vestimentaires (costumes, chemises, ...) que nous rachetons à grands frais. Au lieu que cela aide à réduire le déficit, il le creuse encore plus et de façon perpétuelle. Pire, les pays industrialisés subventionnent leur production du coton pour tuer la compétitivité du coton africain. C’est dire que si nous ne prenons pas la mesure des choses afin d’anticiper, on ne peut arriver à inverser cette courbe descendante.



COMPARAISON AVEC CHAQUE AFRICAIN


Ce constat global est pratiquement le même dans la vie de la plupart des africains au plan personnel. Il s’agit pour chacun de voir s’il achète plus qu’il ne vend. Que ce soit des immobiliers en location qui lui apporte, une exploitation qui génère plus d’argent qu’il ne dépense, une entreprise, un service ou compétence qu’il vend etc. Si nous ne vendons pas quelque chose plus que nous en achetons alors nous ne nous en sortirons jamais. Et nous mourrons ainsi progressivement. 

Il faut que chaque africain décide de changer sa situation, inverser cette tendance qui le détruit. Tout le monde en est capable. Il suffit de le décider et de poser les bonnes actions. Essayez de joindre l’équipe de ENVOL AFRICA et nous allons vous accompagner dans ce sens de bout en bout.

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Quentin DAVAKAN

Rédacteur Envol Africa
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Quentin DAVAKAN rédacteur de L'envol Africa, est un passionné de l'actualité et de l'Afrique, engagé à fournir une information de qualité, précise et objective. Il explore divers sujets allant de la politique, à la culture, en passant par l'économie et les innovations africaines. Doté d'une plume captivante et d'un esprit critique, il met en lumière les enjeux majeurs du continent, tout en valorisant ses talents et ses réussites. Sa mission : offrir aux lecteurs une perspective authentique, éclairée et dynamique sur l'évolution de l'Afrique dans un monde en perpétuel changement.


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